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2002 : L’ANNEE NOIRE

samedi 29 décembre 2007, par Georges Durand, membre du bureau de la FFtir


Nous savions que l’année serait dominée par le calendrier électoral des élections présidentielles puis législatives.
Aussi, le Comité Guillaume Tell avait élaboré une plate-forme intitulée Armes et Sécurité dans laquelle nous avions avancé nos propositions pour une réglementation claire et applicable.


Ce document était principalement destiné aux candidats à l’élection présidentielle et législative ainsi qu’aux représentants des formations politiques que nous devions rencontrer ; à l’instar d’autres grandes fédérations, nous nous sommes ainsi engagés dans le débat démocratique.

Mardi 26 mars, tous les médias annoncent la terrible affaire de Nanterre.
Après les USA, la Belgique, le Royaume Uni et avant l’Allemagne, la France venait d’être frappée par le phénomène de démence dit du tueur de masse

L’opinion publique naturellement bouleversée, les pouvoirs publics légitimement inquiets, et les médias intéressés, ont recherché la cause d’un tel drame pour empêcher son renouvellement.

Le Comité Guillaume Tell a alors mis tous ses moyens, tous ses relais, tous ses contacts au profit de la Fédération Française de Tir pour la soutenir dans son combat d’explication et de clarification. A l’issue de nombreuses enquêtes, interrogatoires et auditions, il s’est avéré que le dément avait échappé au contrôle qu’aurait nécessité par son état pathologique

Naturellement, des mesures de protection contre ce type de démence devaient être prises et nous étions prêts à nous y associer.

Or, le jeudi 18 avril, sans aucune concertation, le Premier Ministre, M. Jospin, a présenté un projet de décret rédigé sous la pression électorale, qui contenait des mesures improvisées condamnant en fait le tir sportif à sa disparition et rendant implicitement responsables de ce drame horrible les tireurs sportifs.

Soulevé par l’indignation, ce fut alors la mobilisation générale de tous ceux qui ne pouvaient accepter cette injustice et qui refusaient ce décret liberticide pris dans des conditions indignes d’une grande démocratie.
Finalement, après de nombreuses péripéties, M. Jospin n’a pas pu signer le décret avant son départ de Matignon.
Ce fut ensuite notre intervention auprès du nouveau Premier Ministre, M. Raffarin, pour obtenir le retrait de ce projet de décret improvisé et surtout l’engagement d’une refonte nécessaire de la législation sur les armes et d’une consultation au préalable sur toutes les mesures qui devraient être prises.
Le Comité a ainsi démontré son efficacité et sa nécessité.
Après un premier début difficile lors de l’élaboration du projet de loi Sécurité Intérieure et suite à une intervention auprès du Ministre de l’Intérieur, M. Sarkozy, il semble que les rapports s’améliorent.

En effet, nous voulons améliorer nos relations avec notre administration afin de dépasser la culture traditionnelle de la défiance envers le citoyen pour celle de la confiance car nous ne sommes pas opposés à une réglementation garantissant la sécurité de nos compatriotes à condition qu’elle soit claire et applicable et qu’elle permette la pratique de notre sport et de notre loisir.

Aussi, l’année 2003 s’ouvre sinon sur une grande espérance, du moins sur de meilleures perpectives.

Toutefois, après l’expérience dramatique de 2002, il s’avère nécessaire que tous les tireurs sportifs, les chasseurs, les collectionneurs et les professionnels tournent le dos à la culture passéiste traditionnelle du laisser faire pour la culture active du citoyen libre et responsable affirmant ses convictions et défendant ses légitimes intérêts, dans le cadre, bien sûr, de l’intérêt général.





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