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Warsoft magazine interroge Jean-Richard Germont

vendredi 22 janvier 2010


Jacques Maraval, Rédacteur en chef du magazine Warsoft, à posé 2 questions à Jean-Richard Germont président de la FFTir à propos des ses projets sur les armes à gaz d’une puissance inférieure à 2 joules.


Bonjour M. Germont,
Voici quelques mois, vous avez bien voulu m’accorder un interview pour publication, dans le magazine Warsoft, d’un article relatif aux vues de la FFTir en matière de tir à billes 6 mm. Lors de notre entretien, ainsi que dans le texte que vous avez personnellement validé avant publication, vous déclariez ne pas vous intéresser à l’airsoft (répliques développant une puissance inférieure à 2 Joules)mais au tir avec des armes de 7ème catégorie (alinéa 2) de calibre 6mm, d’une puissance supérieure à 2 Joules (3 à 7 Joules environ).

Or, dans votre lettre du 14 octobre dernier adressée au Directeur des Libertés Publiques, vous faites volte-face et vous demandez la$ classification en 7ème catégorie de toutes les répliques d’airsoft développant une puissance supérieure à 0,5 Joules.

Cette demande, qui tend à restreindre les libertés individuelles et priverait de leur hobby plus de 200.000 airsofteurs français, au seul profit de la FFTir, a été prise comme une véritable déclaration de guerre de la part de la communauté airsoft, de toutes les associations et de la FédéGN qui regroupe nombre d’entre-elles.

Je vous serait gré de bien vouloir me préciser et expliquer votre nouvelle position, radicalement différente, afin que nous puissions en tenir informés nos lecteurs.

Cordialement, Jacques Maraval
Rédacteur en chef du magazine Warsoft

Réponse de Jean-Richard Germont :

"Les gens n’ont rien compris...
Je déclare simplement qu’avec les armes à gaz liquéfié nous n’arrivons pas à monter à 2 joules (un mot sur le courrier a sauté : recherché) je cite deuxième page : Or il n’est pas possible de tirer à ce jour avec une arme à bille utilisant du gaz liquéfié si la puissance RECHERCHEE est supérieure à 0,8 joules.

Quant aux armes à CO2 je n’ai pas eu d’arme soumise à l’appel d’offre et celles testées tout de même ont pour certaines tiré vers 4 joules (trop puissantes) et d’autres à CO2 (d’autres marque) de puissance plus faible présentent des difficultés de fonctionnement...
De toute façon que des courriers internes FFTir et Ministère de l’intérieur "tournent" sur internet prouve la volonté de désinformer les populations.
Quant au décret de 99 contrairement à ce que pensent certains, je ne crois pas qu’il ne s’applique qu’aux professionnels... puisque nous faisons une mise à disposition "à titre gratuit" des armes à billes !


Deuxième question de Jacques MARAVAL :

Un problème subsiste, si vous voulez bien poursuivre notre échange sur ce sujet :
il me semble (sauf à avoir mal lu ce courrier), que vous demandez bien le classement de répliques aujourd’hui considérées comme des jouets (moins de deux Joules) en armes de 7ème catégorie alinéa 2.

Cette demande de surclassement ne peut que provoquer le couroux de toutes les personnes majeures qui achètent et utilisent aujourd’hui ces répliques... au même titre qu’en d’autres temps, les tireurs licenciés ont protesté contre le surclassement des carabines 22LR semi-auto en 4ème catégorie (entre autres "brimades" infligées aux tireurs au fil des décennies).

Le pire, dans ce contexte, est que cette demande de surclassement n’émane pas ici d’un service de police, membre du corps législatif ou secrétariat d’état ému par des débordements éventuels, mais d’un président de fédération que l’on pouvait espérer plus disposer à ce battre pour défendre nos rares libertés plutôt que pour nous infliger un nouveau tour de vis. Ce surclassement ne profiterait, semble-t’il, qu’à votre fédération de tir.

Quant au fait que ces courriers tournent sur Internet, permettez moi de ne pas partager votre point de vue. Certes ils ont été mis en ligne par de tierces personnes n’ayant pas autorité pour le faire, mais le caractère in-extenso de cette lettre et de ce rapport ne déforment pas la vérité des faits. Ils informent au contraire le public de démarches jusque là passées sous silence. Et vous conviendrez, je pense, qu’entre le fruit de notre récent interview et la teneur de votre courrier divulgué, il y a tout de même une certaine... évolution.

Je compte consacrer le prochain édito de Warsoft à ce sujet et ne souhaitant pas me faire le seul écho de la colère qui gronde chez les airsofteurs, votre réponse sera bien évidemment citée.

Cordialement,

Jacques Maraval)

Réponse 2 de Jean-Richard Germont :
"Je vous précise que ma première demande est la modification du Décret n°99-240 du 24 mars 1999 qui, si en première apparence s’adresse à la commercialisation, de fait risque une application pour la simple mise à disposition du matériel. Et pourtant, à ma connaissance, la mise à disposition n’est pas un acte commercial.

Mais, un seul courrier, extrait de longues négociations avec les autorités de tutelle est une présentation malveillante totalement déformée des actions entreprises par la FFTir qui ne cherchent qu’à promouvoir le tir et protéger sa pratique. Si je voulais me situer dans la fourchette > 2joules et <10 joules c’est bien pour ne pas gêner les jouets soft air. Or à l’heure actuelle les produits testés ne correspondent pas à ma demande sur ce sujet. Il faut donc faire préciser aux textes la possibilité aux mineurs d’utiliser ce type de matériel de puissance "ridicule" dans un cadre structuré associatif.
A l’heure actuelle une campagne anti-arme très forte semble repartir et les armes à billes y sont amalgamées. L’opinion pense que n’importe qui peut se procurer des "armes de guerre" et à la moindre occasion des articles accusent : des "jeunes tirent sur un bus", sur un cycliste etc......"





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