Les chars

Char Schneider CA-1

lundi 4 septembre 2017

Le premier char français fabriqué à 400 exemplaires eut pour origine une rencontre entre le colonel Estienne et l’ingénieur Brillié de la firme Schneider-Creusot qui donna lieu à l’élaboration d’un projet concret en décembre 1915.

Le char se présentait sous l’aspect d’une grosse caisse allongée posée sur un châssis constitué de deux longerons d’acier réunis par des traverses portant à l’avant le moteur et à l’arrière la transmission. Ce châssis reposait, par l’intermédiaire de ressorts, sur deux chariots, respectivement à trois et à quatre galets roulant sur la chenille.

Renfermant le moteur et l’armement, il y avait sur le châssis une sorte de redoute formée de tôles d’acier trempé, à l’épreuve des balles du fusil Mauser à 150 m de distance. A l’avant, un grand éperon servait d’appui au char quand il basculait en avant, l’empêchant d’enfoncer son étrave dans le terrain. Pour la même raison, le char était pourvu de deux queues à l’arrière.

L’armement comportait un canon de 75 mm court, qui tirait un obus explosif à une vitesse initiale de 200 m/sec. Son tir était précis jusqu’à 200 m.

Avant même d’avoir été utilisé, on s’aperçut que son blindage était trop mince, le Schneider était vulnérable aux balles allemandes type "K".
On adopta donc un "surblindage" qui augmentait son poids de 500 kg. Il constitua la première des modifications visant à pallier ses sérieux défauts de conception. En effet, la température intérieure était vite insupportable, ce qui facilitait le dégagement des vapeurs d’essence et le moindre obus risquait de mettre le feu au char. Aussi, bien que destiné à l’origine aux actions de rupture, sa vulnérabilité fit qu’il servit à l’accompagnement de l’infanterie.

Dimensions : Longueur : 6,32 m. Largeur : 2,05 m Hauteur : 2,30 m.
Vitesse : 6,75 km/h, Autonomie : 48 km
Poids : 12,5 t.
Armement : 1 canon de 75 mm, 2 mitrailleuses Hotchkiss modèle 1914
Blindage : 11, 5 mm maximum Équipage : 6 hommes