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Article paru dans la Gazette des Armes n° 470

Fusils semi-automatiques 1917, 1917 court et 1918.

Projet de liste de déclassement.

dimanche 31 mai 2015, par Erwan


Cet article présente un des items que nous proposons au déclassement. Avant de le lire, il est utile de consulter la page précédente.

Les armes présentées dans cette page font parties de la préhistoire des armes.
Nous souhaitons les faire inclure dans la liste de déclassement du fait de leur intérêt culturel, historique ou scientifique au sens de la loi [1].


Les fusils semi-automatiques français de première génération et les FSA 1917, 1917 court et 1918.

Cette première génération de fusils semi-automatiques (FSA) résulte des études menées à la Belle Époque par les services techniques de l’armée française et de quelques inventeurs visionnaires, qui dès le début du vingtième siècle avaient cherché à mettre au point des fusils semi-automatiques (on disait alors « fusils automatiques ») capables de procurer à nos forces une supériorité sur notre adversaire de demain : l’armée du Kaiser.

Diverses difficultés ne permirent pas de faire passer ces armes au stade des fabrications en série : leur complexité, leur coût de fabrication et surtout le fait que la plupart employaient des munitions qui étaient elles aussi des prototypes et dont la mise en service aurait contraint à réformer les énormes stocks de cartouches de 8 mm Lebel, constitués en prévision de la mobilisation.
Beaucoup de ces prototypes ont été détruits après la Première Guerre Mondiale ou saisis par l’ennemi en 1940. Les exemplaires survivants représentent des témoignages irremplaçables de l’histoire armurière française.

Le fusil semi-automatique français modèle 1917 constitue une sorte d’aboutissement de l’expérience acquise avec les modèles de première génération précédemment évoqués. Son mécanisme extrêmement complexe, difficile à fabriquer, ainsi que son encombrement, en ont limité la diffusion parmi les troupes du front.

Fin 1917, un modèle plus compact mais conservant le même mécanisme est mis au point : le modèle 1917 court, suivi d’un modèle dérivé utilisant toujours le même mécanisme, mais alimenté par les lames-chargeurs standard de fusil Berthier : le modèle 1918. Après l’armistice, les services techniques français entreprennent de nouvelles recherches pour concevoir une arme plus fonctionnelle et simple d’emploi et les fusils modèles 1917, jugés inadaptés à l’emploi opérationnel, furent réformés et détruits, ce qui confère une réelle rareté à celles de ces armes bientôt centenaires, qui sont arrivées jusqu’à nous.






[1Loi n°2012-304 du 6 mars 2012, notamment l’art 2 qui modifie l’« Art. L. 2331-2. - I du Code de la Sécurité Intérieure.

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